Le kinkakuji (金閣寺, le temple du pavillon d'or) est certainement l'un des temples les plus célèbre du Japon. Kinkaku (金閣) est en fait le nom populaire du bâtiment principal du temple qui se nomme Rokuon-ji (鹿苑寺), temple appartenant à la branche Shokokuji de la secte Bouddhiste zen de Rinzai. Ce temple fut édifié en lieu et place de la villa de l'aristocrate Kintsune Saionji (1174-1244). 3 ans après son abdication en 1397, Yoshimitsu (1369-95), le 3ème shôgun d'Ashikaga, prend possession de la villa et commence la construction d'un véritable palais le Kitayamaden. Après sa mort, le Kitayamaden fut transformé en temple zen selon sa volonté et rebaptisé Rokuon-ji, Rokuon étant le nom religieux post mortuaire de Yoshimitsu. Tous les bâtiments présents à cette époque furent détruits excepté le kinkaku, qui le fut à son tour en 1950 par le feu provoqué selon l'écrivain Mishima Yukio par le suicide d'un prête fou. Il fut reconstruit à identique en 1955. Le Rokuon-ji fut inscrit au Patrimoine Mondiale de l'Humanité en 1994.
Le kinkaku
Le bâtiment du kinkaku (金閣) appelé de manière formelle Shariden, est composé de 3 types d'architectures. Le rez-de-chaussée appelé Hô-sui-in est construit dans le style Shinden-zukuri ou style "palace". Le 1er étage, le Chô-on-dô, est construit dans le style Buke-zukuri, style utilisé pour construire les maisons des samouraïs. Enfin le 2nd étage, le Kukkyô-chô, est construit dans le style Karayô, style utilisé pour les temples zen. Le 1er et 2nd étage sont recouverts de feuilles d'or posée sur du bois laqué. Sur son toit trône un phénix chinois. Il renferme une statue de bouddha ainsi que la statue de Yoshimitsu. L'étang dans lequel il baigne se nomme Kyôko-chi (l'étang miroir).
Autour du kinkaku
Un peu plus haut dans le jardin du temple, vous trouverez le petit étang nommée An-min-taku, ou est édifié une petit pagode sur l'île appelée Hakuja-no-tsuka (le mont en mémoire du serpent blanc). La maison de thé appelée Sekkaa-tei renferme un pilier sacré. Près de la sortie du temple vous trouverez enfin le petit temple de Fudôdô dédié au dieu du feu ou la pierre fudô-myôô (acara) est enchâssée en tant que gardienne du temple.